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Ne serions-nous pas un vendredi 13 aujourd’hui ?

11/03/2012

Le mal du pays commence. Trop de joie, trop d’optimisme, trop de petits bonheurs à la con. Il m’aura fallut dix jours pour être désenchantée. Je crois que je commence à déprimer… La fatigue et l’envie de pleurer se sont quasiment installés même si je n’ai pas encore craqué. Et oui, tout n’est pas toujours rose dans mon petit monde. La non compréhension de la langue se fait pesante. Mes amis me manquent, ma famille aussi. Même ce blog commence à me prendre la tête, je le trouve d’une inutilité et d’une futilité totale, peut-être ne suis-je pas assez égocentrique pour pouvoir le tenir ?

Ce matin, je suis allée à la Politiet pour m’enregistrer. J’avais bien demandé aux autres français comment ça se passait, j’avais repéré les lieux, bref je m’y étais préparée. Le temps de galérer pour trouver une borne où poser son vélo, je me pointe ce matin à 10h30, oubliant que le vendredi, les bureaux ferment à 11h… Plutôt contente, il n’y a pas beaucoup de monde, je dois attendre même pas 10 minutes. Mais, voilà, je ne suis sûre de rien, je ne comprends pas les écriteaux, je ne sais même pas où faire la queue, je commence à être déstabilisée. Je tente quand même, c’est à moi, je balbutie un truc incompréhensible en anglais, la dame me demande ma carte d’identité, me demande si j’ai pris rendez-vous et me demande pourquoi je suis là. Je tente de répéter ce qu’on m’a dit, elle m’envoie au bâtiment d’en face… Elle n’a pas compris et moi non plus, pas la force de revenir en arrière, de tenter d’expliquer. Je me sens juste nulle et débile, je ne suis même pas capable de m’enregistrer toute seule ! Et je ne sais pas quand est-ce que j’aurai le temps de le faire… Déjà, hier, j’ai mis une demi-heure à demander un certificat de scolarité à l’université. J’en ai marre de ne pas réussir à me faire comprendre ou à ne pas comprendre ce qu’on me demande ! Je suis fatiguée mais je n’ai pas pleuré ni même appeler ma mère, oui ça peut paraître infantile mais quand je panique je pleure et j’appelle ma mère, c’est comme ça que voulez-vous. Je me dis que peut-être c’est la ville qui ne veut pas de moi, peut-être je ne suis pas faite pour ça. J’ai beau dire que je suis grande et forte et que je n’ai besoin de personne mais je pense que c’est faux, on ne peut pas vivre seul. J’ai besoin d’un ou d’une acolyte pour me rassurer. Et puis Roger est bien mignon, mais il ne parle pas, enfin pas à ce que je sache, alors il n’est pas d’une grande aide !

Pff, en plus, j’ai reçu le mail pour payer le loyer, je dois le payer sur le site et je n’y arrive pas. J’ai vraiment cette impression d’être débile, d’être une incapable. Ça veut dire que je dois me déplacer, j’ai pas envie de sortir. J’ai plus envie de sortir et de me perdre, de m’extasier sur des conneries touristiques.

J’ai vraiment l’impression, qu’aujourd’hui le ciel me tombe sur la tête. Hier, déjà, je sentais que je commençais à déprimer mais j’ai rencontré Anne-Cécile. Toutes les trois avec Estelle, nous sommes allées dans un café que j’avais repéré et qui était supra cool. J’ai passé une excellente soirée, alors je me suis dis que c’était juste une petite passade… Mais non, aujourd’hui, ça a décidé de rester…

Ah, ah et en plus il pleut !