Ma tête bouillonne comme pas possible. En fait, le problème avec mes études, c’est la perpétuelle remise en question de soi ou de son travail. Et c’est fatiguant. Je crois que ça va faire plus de deux semaines où je n’ai pas cessé de travailler. Réflexion et production. Et là, je suis un peu à bout. Heureusement que maman arrive ce soir, ça me fera un vrai break. Cette semaine a été plus que dense. Entretien avec Hege le mardi, avec Trine puis Hans le jeudi et enfin présentation générale devant les élèves, vendredi. Mon projet avance, je sais ce que je veux faire. Le problème est dans le concept, je n’en avais pas, enfin je n’ai pas encore quelque chose de solide. Je réfléchis tellement tout le temps que j’ai trouvé mon concept tout à l’heure juste avant de dormir (oui, je suis devenue une adepte de la sieste!). Oui, c’est étrange mais c’est, en général, au moment où je commence à m’endormir que je trouve mes meilleures idées. Maintenant, y a plus qu’à faire des recherches et des lectures, et construire un argumentaire solide. C’est dans des moments comme ceux-là que je me dis que je ne serais jamais bilingue… Je suis trop feignante pour. La compréhension orale, je maîtrise plutôt bien, m’exprimer, je sais faire, écrire, je me débrouille mais lire en anglais, ça, j’y arrive pas, je n’arrive pas à me concentrer et lire !
Sinon, avec Hans, on a soulevé une question importante jeudi. Est-ce que je dois rester ou non ? Et je n’arrive pas à y répondre. Je trouve des pour et des contres, je n’arrive pas à choisir. Et à l’heure d’aujourd’hui, la France me manque. En fait, c’est quand tu fais des voyages comme celui-ci que tu te rends compte de certaines choses comme par exemple, le fait que la France n’est pas un pays si pourri, que plus de gens que tu ne penses parlent français, qu’on y fait beaucoup référence. Que pour mon avenir professionnel, c’est un bon pays. Bref, j’ai une meilleure vision de mon pays, presque, je n’ai plus envie de le quitter. Je ne sais pas quand ça m’a pris mais j’ai cette sensation d’avoir trouvé, ici, ce que je cherchais. Alors pourquoi rester ? Hans m’a dis qu’en venant ici, j’avais pris un risque et que ce risque était bon pour moi. Et que si je reste et que je dois travailler, je reprendrais un autre risque qui m’apporterait encore quelque chose. Mais que si je rentre en France et que je cherche du travail, je prendrais un autre risque. Bref, il n’y a pas de bons ou de mauvais choix, juste des choix.